REVIEW : Glassfountain de Kill Bel

[Barrail]

Merci de ne pas détourner le thread :
- en proposant une écoute de vos propres morceaux sur ce thread,
- en abusant de trop loooongues réparties d’humour,
- en rejetant systématiquement et/ou agressivement ce que vient d’écrire quelqu’un d’autre qui n'a pas le même avis que vous. Même si vos arguments sont justes ou recevables, au bout d’un moment, ça pourrit l'ambiance.

N’hésitez surtout pas à écrire dans ce thread ce que vous ressentez en écoutant le morceau proposé.

Pourquoi des reviews de compositions créées par les utilisateurs de ce forum ?
Tout d'abord, la critique peut amener de l’intéressant pour le compositeur ou l'instrumentiste, genre : ("dis-donc, chanteur, c’est normal que ta voix ne soit carrément pas en place, hein, alors, dis-moi, tss ?").
Mais surtout, ça permet de découvrir des morceaux et des compositeurs. Et ça, c'est tout bon.
La review elle-même est ce qu'elle est, je ne suis pas critique musical et il y a beaucoup de manques, sûr.

Alors, bonne lecture.

Sommaire
I - le lien
II - Bon à savoir
III - Introduction
IV - La compo
V - Technique
VI - Ressenti artisitique
VI - Conclusion


I - Le lien
http://soundzcape.bandcamp.com/track/glassfountain-2


II - Bon à savoir
- Bernard Reeb (Kill Bel) m’avait proposé aussi un autre morceau, superpositions - translations, que vous pouvez écouter ici >
http://luminamagica.bandcamp.com/tra...s-translations
J'ai préféré le morceau Glassfountain, le nom me parlant beaucoup plus (à quoi ça tient, parfois...). Ce morceau est tiré de l'album Climb aboard the magical life par Crystal clear (Bernard Reeb, donc). Album datant de 2009.

- A noter que Bernard Reeb a opté pour une formule d'achat de ses albums qui s'adapte aux possibilités financières de l'acheteur-auditeur. Celui-ci définit lui-même son prix d'achat. Démarche intelligente car elle fait appel à des choses positives.

- Bernard Reeb m’a laissé un message donnant les informations suivantes, qui m'ont paru intéressantes car elles donnent un regard sur son utilisation de Reaper :
"le thème de la harpe est en fait un extrait d'une musique que j'avais faite pour un court métrage (http://magelectrique.blogspot.fr/201...ntbeliard.html) et en réalité j'avais fait tout le sounddesign, et ce sur Reaper (la musique ET le sounddesign ont eu un prix à un festival de court-métrages). Reaper est vraiment bien pour ça (effets sur les items, automations sur plusieurs niveaux, ...) fonctions pour lesquelles je tiens à Reaper même si pendant toute une année je n'ai rien fait de bien avec, musicalement "

- Durée du morceau : 4.00 mn

- Format : MP3 320 bp, ou FLAC, au choix.

- J’ai écouté ce morceau sur 3 sorties différentes : Casque, Auto-radio de la voiture, HP ordis Altec Lansing.

- Je ne sais absolument pas quels ont été les vst utilisés. C’était mieux pour moi de marcher en aveugle pour pouvoir poser des questions.

- Enfin, sachez que Reeb n’a pas voulu que je lui fasse lire mon texte avant, ce que je lui ai proposé, ne serait-ce que par simple correction (encore un courageux !)


III - Introduction
- Le lien nous emmène directement sur le site, sobre, aéré et de bon goût. Pour moi, l'image influe sur mon écoute de la musique et donne des indications sur le compositeur, donc sur sa musique. En d'autres termes, un site que je n'aime pas ne m'incite pas à écouter la musique proposée.
Les doigts de pied écartés et un verre de limonade à la main, je me prépare à appréhender le morceau choisi, donc à voyager dans un univers forcément glacé et figé, au vu du titre de la pièce musicale.

- Inutile de le cacher, je connaissais déjà Bernard Reeb, et je connaissais ses goûts musicaux, notamment son amour pour Klaus Shulze, ce qui est aussi mon cas. C'est donc dans cet état d'esprit très positif que je pars me promener dans ces fontaines de verre. L'honnêteté veut que ce type de renseignement soit donné et il serait plus difficile pour moi d'écrire une review sur de la tekno, par exemple, mais pourquoi pas ?
Les tags seraient et seront : ambient , atmospheric soundscape, ost, etc…)

IV - La compo
- Tempo moyen, et au vu de l'aspect ambient du morceau, je n'ai pas cherché à vous décompter le nombre de mesures de chaque partie, là, on se laisse aller. Le compositeur aurait aménagé des ralentissements ou des accélérations que ça n'aurait rien enlevé à la pulsation du morceau, notamment dans la partie 1 (voir ci-dessous).

- Ce morceau se décompose en 4 parties, comme suit (minutes, secondes). Soit dit en passant, comme lors de ma précédente review, j’ai découpé cette compo pour en parler plus précisément au fil de la dite review. Ca reste cependant très subjectif avec un tel morceau.

Point 0.00 > 0.27 : partie 1
Point 0.27 > 1.25 : partie 2
Point 1.25 > 3.08 : partie 3
Point 3.08 > 4.00 : partie 4


Partie 1 : intro relativement courte composée de séries d'accords essentiellement en mineur. Du tapis, de la nappe, du pad ample, en veux-tu en voilà. Bernard installe le climat, et le climat en question va chercher du côté de Schulze, oui, oui. A ce sujet, je vais arrêter les comparaisons qui peuvent être agaçantes à la longue, un rappel des "tribute" a ses limites. Donc, jusqu'à la fin de la review, je n'aurai plus droit qu'à un seule évocation de référence musicale, c'est promis, juré, craché.

Partie 2 : Le volume baisse, l'atmosphère devient plus intimiste, plus glacée aussi. Les nappes sont toujours là, les accords deviennent plus ouverts, en tension. Sons cristallins, carillons... Nous sommes devant les fontaines, sans doute, si l'on se déplace vers l'aspect onirique. Particularité étonnante, la gamme devient plus orientale, et les notes qui s'égrènent sont parfois surprenantes. Tant mieux, cela permet d'éviter des évidences musicales dans le déroulé de la pièce.
Bon, c'est pas tout ça, il est maintenant important que le morceau s'alimente et gagne en force, sinon ce sera une création apaisante, voire new-age, ce qui n'est pas forcément négatif, mais amène un risque de décrochage.

Partie 3 : bien vu. Bernard lance un son "harpe". Une pulsation efficace se met en place. La mélodie rythmique est jolie, élégante et se suffit en elle-même. Elle arrive au bon moment après s'être fait attendre, le rideau s'ouvre enfin.
Bruits blancs et bruits roses, nappes à la Schul... oups, pardon. On entre de plain pied dans le morceau, ça avance tout seul, c'est beau, et c'est ce passage bien amené qui donnera envie de réécouter Glassfountain.

Partie 4 : ajout d'un son bass phat style moog, ou style ce que vous voudrez, restons amis. Bernard intègre des dissonances plus inconfortables. C'est ainsi que se termine d'ailleurs le morceau.

V - Technique

Les vst et vstis
Je ne sais absolument pas ce qu'a utilisé Bernard, donc blindtest. A vos oreilles, mais moi personnellement, je suis infoutu d'en dire plus que ça.
A ce sujet, cher ami compositeur Bernard Reeb, je suis intéressé par les nappes de la partie 3. Tu fais ça comment ?
Détaille, détaille, livre tes secrets, enfin, du moins ceux que tu peux et veux révéler

Le mix
Contrairement à ma précédente review (In the bush, de Saronicus), nous sommes en présence du tout électronique.
Donc les recordings et le mix restent plus faciles à réaliser, du moins à maîtriser. Que celui qui n'a jamais enregistré un batteur pénible (pléonasme) tente ça au moins une fois dans sa vie !
De fait, le morceau ne présente pas de déséquilibres de fréquences ou d'ajustages de gains approximatifs, et tout se passe en souplesse.
Je renvoie le lecteur au message de Bernard Reeb (plus haut) dans lequel il énumère les qualités de Reaper pour ce type de projet. Je suis assez d'accord avec lui, en regrettant toutefois personnellement le bronx de la fenêtre midi, essentielle pour ce genre de morceau.

Pour clôre ce chapitre, ça sonne bien sur mes différentes écoutes, mais le petit volume clos et bruyant d'une voiture ne se prête définitivement pas à ce style de musique.

VI - Ressenti artisitique, émotionnel
Maintenant, oublions vraiment le traitement du son, et quid du « j’aime » ou « j’aime pas », ou bien encore « je comprends pas ».
Le titre et ce qu'il évoque sont en accord avec la musique. Ca aide au plaisir de l'écoute.
Plus précisément, j'ai vraiment apprécié la partie 3 de ce morceau. Je commençais à m'inquiéter devant l'étirement de la partie 2, mais après coup, la construction est sans nul doute intelligente car la partie 2 donne de la force à la partie 3 et amène la harpe comme sur un plateau.
La partie 4 est ce qu'elle est, plus pesante, plus martiale, différente. Peut-être aurais-je souhaité une partie 5 pour clore le morceau d'une façon plus apaisée, plus classiquement harmonique. Un pendant de la partie 1, peut-être...
Mais ça se discute et c'est très subjectif comme ressenti.
Belle partie 3, donc.
J'ai bien apprécié aussi l'aspect live du morceau, je n'ai pas l'impression que le compositeur ait étouffé l'instrumentiste et je ne ressens a priori pas d'abus de steps.


VI Conclusion
Plus largement, le site du bonhomme mérite le détour. Oui.
Et par ailleurs, comme je l'avais indiqué plus haut, j'ai encore droit à un rappel de référence, dont acte : si j'ai effectivement trouvé pleins de mini-tributes conscients ou inconscients à Klaus Schulze, il est clair que l'entrée en scène de la harpe m'a immédiatement rappelé l'univers de Peter Baumann, un ancien de Tangerine Dream.
Hum ? Comment ? C'est vieux tout ça ?
Et celle-là, tu la veux ?

[sardonicus]

Klaus Schultze, oui, c'est ce qui vient d'emblée à l'esprit, mais très vite d'autres sons, d'autres images: Bjork pour certaines progressions, Giorgio Moroder pour certaines ambiances à la limite du malsain, Hokusai pour les images de fontaines d'hiver et d'estampes de jardins pris par le froid, Murakami pour des évocations de Sakhaline et du Mandchoukouo... J'ai, au moins sur la moitié de la partie de harpe, pensé qu'un oud avait mieux sa place et en définitive tout trouve sa place et sa justification: Limite, je suis réal, tu me ponds une zik comme ça, je te flingue, vu que les spectateurs et tateuses vont FATALEMENT fermer les yeux, écouter et regarder à l'intérieur...
Ce qui impressionne techniquement, c'est le soin apporté à l'événementiel sans tomber dans la surenchère: foin de ses morceaux avec 10 accidents barnumesques par minute, histoire de stimuler la curiosité du néandertalis carrefourus, ici, on est dans le petit caillou sur le chemin qu'on n'avait pas vu lors du dernier passage, et dieu (moi) sait s'il a mis beaucoup de petits cailloux...
Beau boulot, vraiment. Je fais écouter à ma fille demain!

[serenityjazz]

Merci j'ai passé un bon moment, très agréable a écouter

Cette sensation d'avoir un rythme, un vrai groove avec pas grand chose j'aime beaucoup, ça me fait penser a du John Surman..
Et en tant que gratteux ça m'a donné envie de poser une petite guitare tranquille a la pat metheny..mais bon j'ai une fender (custom) et je sais pas jouer comme lui
Sinon je ne connais pas Klaus Schultze et je vais allé voir ça

[Barrail]

@Sardonicus
T'es une bible, je m'en vais me replonger dans tout ce que tu évoques !

@Serenityjazz
John Surman, bien sûr, tu as raison. Je l'avais oublié aussi, lui. M'en vais fouiller dans mes vinyls.
En passant, vue ton envie de poser une guitare sur cette musique, tu aimerais sans doute certains albums de Tangerine Dream...
Enfin, pour Klaus Schulze, n'hésite pas à te lancer en écoutant Crystal Lake sur l'album Mirage. Un sommet.

[Rossignol79]

Bravo au compositeur et au travail de Barrail (stakhanov). Belle compo, j'aime ça, ça évoque tellement de choses, tous ces sons.
Merci

[Kill Bel]

bravo Barrail, ton texte colle bien à la musique, je pense que quiconque te lit ne sera pas surpris par l'écoute du morceau

merci aussi aux autres commentaires tout aussi intéressants

je vais donc devoir répondre à tout cela, et je le fais volontiers, en vrac et dans le désordre

d'abord Klaus Schulze : j'assume ! en réalité, j'avais passé 15 ans sans synthé ni enregistreur, uniquement à me consacrer à la guitare classique avec Bach et Villa-Lobos entre-autres. Quand j'ai voulu me remettre au synthé, l'objectif était clair : je joue Bach à la guitare, pourquoi attendre 300 ans pour jouer Klaus Schulze au synthé ? Voilà, le projet était en place. Vous avez compris, pas question de reprendre des morceaux particuliers, mais continuer à expérimenter dans l'esprit du maestro.

mes instruments de prédilection sont Absynth, Zebra et Moog Modular. Ici on n'entend que les 2 premiers... uniquement Zebra pour les parties 1 et 2 (selon le classement de Barrail), Zebra encore pour la "harpe", Absynth pour les nappes et la basse. Un peu d'Uhbik pour l'ambiance et le délai et voilà tout. Je reconnais que maîtriser une batterie n'est pas chose aisée (et que dire du batteur qui ne peut s'empêcher de jouer tout seul quand le gratteux et le clavier essaient de s'entendre sur une suite d'accords) ... bref, essayez de faire simple, c'est pas si simple Il est plus difficile de décider de supprimer des pistes inutiles et de renforcer la qualité musicale des pistes indispensables qu'ajouter et ajouter encore pistes et effets... Je me positionne clairement comme dilettante, simple amateur qui reste à sa place. Faire des choses satisfaisantes à mon niveau, plutôt que des incongruités en voyant trop grand. Et surtout, je n'aime pas les musiques surchargées.

le groove est 100% à la mano, nulle édition MIDI (ou si peu) et aucun métronome, pas même de grille dans le projet. Le jeu consistait à rentrer dans le multi-délai de la harpe. Harpe ou oud, en réalité un son de pure synthèse, qui vit en étant sensible au jeu, tant grâce à la vélocité qu'aux modulations d'enveloppes sur les filtres et les oscillos, ce qui fait que la durée d'appui sur une touche influence considérablement le son. La réaction de l'instrument au touché est de ce fait assez puissante. C'est ce genre d'astuce qui, à mon avis, donne au synthé une toute autre capacité d'expression que si cela avait été une harpe samplée (fallait que je la place )

sinon, j'ignore si les spectateurs ferment les yeux durant ce passage du film : c'est le moment où Eve, un cyborg à forme humaine (habillée comme Moultipass dans le 5° élément) découvre d'un pas hésitant l'intérieur du vaisseau intersidéral dans lequel elle vient de se réveiller. C'est pour cela que le thème est léger, interrogateur, enchanté. Cette sensation de "rideau qui s'ouvre" est renforcée dans le film puisque dans la scène qui précède, la musique était hyper dense et oppressante (vues alternées entre les nébuleuses et Eve encore intubée dans son bain amniotique). Le thème progresse vers les octaves graves car ce qu'elle découvre la plonge de plus en plus dans l'angoisse, se rendant compte de sa solitude (pas vraiment de dissonances d'après moi cependant )

au moment de faire cette musique j'étais dans plusieurs projets à la fois et les thèmes se croisaient. Ainsi les parties 1 et 2 sont plus directement inspirées d'un chapitre d'un livre (encore de la SF) de Alain Damasio : la horde du contre-vent, où le voyage de ladite horde passe par des volcans de glace (ce livre est dispo avec sa propre bande-son d'ailleurs)

une petite précision quant à l'achat de mes albums : on lit effectivement "Buy" sur la plate-forme Bandcamp qui héberge ces musiques, mais vous pouvez choisir votre propre prix, y compris 0€. (Seuls les albums entiers peuvent être téléchargés). Voilà, ce n'est donc pas de la pub que je fais là. Vous pouvez donc tout télécharger gratuitement, en FLAC de préférence.

ais-je oublié de répondre à quelque chose ?

[Barrail]

Bon, j'ai tout bien lu ce que tu as écrit et je te remercie beaucoup des renseignements offerts.
Je te remercie aussi de ton indulgence pour ma review.

Par ailleurs, le terme "dissonnances" n'est bien sûr pas négatif, il apporte juste une impression de ressenti ou une information réelle en ce qui concerne l'écoute d'une mélodie (les notes par rapport à la gamme utilisée, etc...).

Un petite lecture Wikipédia explique mieux ce que je voulais exprimer
"En musique, une dissonance (antonyme de consonance) désigne la discordance d’un ensemble de sons — accord ou intervalle — produisant une impression d'instabilité, de contrariété entre les notes (une "dispute") et de tension, et nécessitant une résolution. L'impression de dissonance varie selon le système musical adopté, le courant culturel, l'époque, les individus, etc."

On voit bien à la lecture de cette définition que le ressenti de la dissonnace est très subjectif...

La recherche de la dissonnance est même une démarche intéressante et je compte l'utiliser bientôt.

[Kill Bel]

"indulgence" ??? que nenni, je trouve ta review très bien et je suis touché !!

pour les dissonances on est bien d'accord, c'est pourquoi j'avais précisé "d'après moi". D'ailleurs, l'un de mes projets actuels n'a rien à voir avec les harmonies, c'est cette fois un clin d'oeil à Edgar Froese et son génial Aqua puisqu'on parlait de TD, mais aussi à Pierre Schaeffer ou Stockhausen, eh oui, toujours les vieilleries poussiéreuses, je ne m'estime pas à la hauteur de l'innovation, ... donc consonances / dissonances, même combat, c'est-à-dire, même plaisir

ceci dit, à la réflexion, cette idée de review pour un morceau en particulier est un exercice il est vrai casse-gueule car on isole un seul titre au sein d'une vision plus complète, finement concoctée avec beaucoup de soin, on risque un cataloguage restrictif à l'inverse de ce qu'on aimerait bien susciter

par exemple, mon illustre prédécesseur dans cette série, j'ai nommé Sardonicus, s'est montré sous un jour précis dans un morceau précis, mais qui occulte sa démarche profonde, alors qu'à l'écoute de "l'ensemble de son oeuvre", ce qui m'a vraiment touché était cette façon de produire un son proche du live, qui lui donne cette touche si personnelle et charmante (dans le bon sens du terme)

étant Lion de signe, je ne risque pas qu'on me dévore, alors allez-y, balancez vos critiques

[Kill Bel]

mais bigre alors : 130 lectures du sujet et 3 avis hors la review... c'est si mauvais que ça ???

[sardonicus]

Sans vouloir vexer aucun des 130 lecteurs et auditeurs, je pense que ta musique est trop à l'opposé du mainstream actuel pour évoquer chez des gens plus jeunes (pas en âge mais en culture) des commentaires "verbalisables" précisément. Je suis sûr qu'il y en a des tas qui voudraient exprimer qu'ils ont aimé sans avoir la possibilité de dire comment et pourquoi.

Avis aux lecteurs: j'ai parlé de ne pas vous vexer, si tel est le cas je m'en excuse. Mais si vous vous reconnaissez dans ce que j'ai écrit, dites juste que vous avez aimé :-)

[Kill Bel]

oups, loin de moi l'idée de me plaindre

je suis d'avis de proposer ce qu'on fait sans rien demander en retour (à moins d'en faire un métier) exactement comme le type qui va à la pêche, à la différence que le poisson, il va pas pouvoir le partager aussi facilement que moi je peux partager un fichier, où celui qui fait une virée en moto et qui n'en récolte que le plaisir immédiat dont rien ne peut être partagé

je ne suis sur aucun media genre "mettez-moi des étoiles et des commentaires dithyrambiques" (d'ailleurs la modestie m'interdit de dévoiler mes "scores" quand j'étais sur jamendo ), bien pauvre celui qui fait ça pour ça, d'ailleurs ici, le principe est plutôt une mise à plat d'un morceau, histoire de discuter autour d'instruments, de mixage, de production, de choix sonores, etc ... sur un exemple concret

ce qui ne veut pas dire que je suis insensible aux commentaires qui découlent d'une réelle écoute, bien au contraire

ceci dit, merci doc pour ton intervention

[sardonicus]

Question idiote: quand tu trifouilles tes synthes, tu as déjà une idée précise du son que tu veux ou c'est au petit bonheur la chance jusqu'à ce que tu te dises que ça pourrait coller?

[blaupe]

"130 lectures du sujet et 3 avis hors la review... c'est si mauvais que ça ??? "

je poste ceci avant d'avoir ecouté la production. j'ai gardé une impresion des oeuvres de Kill Bel que j'ai ecouté il y a quelque temps. Et c'est ce qui me fait hésiter avant deme lancer dans le couple infernal écoute avis .
mes souvenirs sont ceux d'une musique moderne, electronique, agreable à ecouter mais pas facile d'abord.
j'avais ressenti la maitrise des instruments et du paysage sonore. Comme j'ai deja dis, il y a deux personnes ici qui emmergent de la masse (dont je fais partie) c'est Kill Bel et Axel . face à eux j'ecoute j'apprecie et je me tais

C'est ce que je vais faire d'ailleur.

[cordage]

Originally Posted by Kill Bel

mon trip à moi c'est de faire des albums qui ont une cohérence, c'est de travailler sur des "projets". C'est peut-être très con, mais voilà, c'est ce qui me plait. Donc oui, pour les musiques "habituelles mais loin d'être mainstream" (disons où c'est mélodie, harmonie et ce genre de choses qui prédominent), ça peut être des presets avec une idée précise en tête (puis souvent modifiés pour bien coller au jeu), mais pour les trucs vraiment perso (TRES loin du mainstream : l'ambient atmosphérique ou le bruitistique), c'est des sons concoctés à partir de rien, avec une idée très précise du résultat, donc en partant d'un preset vierge

pour résumer : naviguer dans des presets, définitivement non (d'ailleurs j'ai viré tous les presets d'usine pour y voir plus clair )

L'avis de Blaupe, n'est pas loin du mien.
Tu fais partie de ceux qui me "chatouille" mon ventre au travers de mes oreilles.
je vais d'ailleurs, aller faire un "don" du côté de ton site.
Parce qu'il y a des moments, où sous la chaleur, à l'ombre des oliviers, tes compos, c'est top
merci et chapeau pour tout ton travail

[Kill Bel]

réponse plus concise à la question de Sardonicus :
c'est toujours l'idée qui précède la bricole sonore, j'aime bien avancer vers un horizon, monter un projet avec un concept précis

Originally Posted by blaupe

agreable à ecouter mais pas facile d'abord

d'abord merci blaupe pour ton commentaire très touchant, et cette phrase que je cite est effectivement bien sentie, je tiens à la souligner

merci également à cordage, très heureux que ma musique soit ressentie de façon si positive

[Lylo]

C'est bien sympa ce son de "harpe".
J'avais des sons un peu de ce type sur les QS/Quadrasynth Alesis que j'ai possédé, j'aimais beaucoup mais je n'ai jamais trouvé (ou cherché) un contexte où je pouvais les utiliser.
En tout cas d'écouter un titre comme ça me motive pour essayer de faire quelque chose qu'avec des sons de synthèse car je m'aperçois que je travailles principalement qu'avec des émulations de sons réels.
Ici on a la preuve qu'un bon son de synthèse peut être plus vivant qu'on son échantillonné.

[Kill Bel]

on est bien d'accord

[Barrail]

J'ai l'impression, le sentiment, que les sons échantillonés t'amènent vers du référencé, un style de musqiue qui te classe dans une catégorie, selon les sons employés, selon la façon dont ta compo vit par ces sons.

Par contre avec les sons synthétiques, tout est beaucoup plus ouvert, en fait.

Soyons clair, j'adore les deux approches.

[sardonicus]

Originally Posted by Barrail

J'ai l'impression, le sentiment, que les sons échantillonés t'amènent vers du référencé

Ça dépend des samples. S'ils sont bruts ou déjà complètement travaillés. Mais c'est sûr que la synthèse offre bien plus de possibilités (y compris dans le référencé, d'ailleurs). Tant qu'il te reste la possibilité d'intervenir lourdement, il n'y a que l'idée de ce que tu veux en sortir qui fait que ce sera du référencé ou pas. 2,40 mn d'intro, couplet, pont, refrain, couplet, refrain, final avec des sons hypercalibrés choisis dans des banques toutes faites, le tout sur un tempo à 120 à la noire, il y a peu de chance que ce soit autre chose que du référencé, non? :-)

[Barrail]

Si.
En fait pour le référencé, t'as raison. Je voulais juste dire qu'à sons nouveaux, musique originale.